Le bien-être au travail, toutes les entreprises en parlent. Mais comment reconnaitre celles où il fait vraiment bon travailler ? C’est a cette question que répondent les classements d’entreprises, comme celui de l’institut Great Place to work, qui distingue et récompense les meilleures entreprises chaque année. Présent au Hackathon du management le 19 septembre dernier, Patrick Dumoulin, directeur général de Great Place to Work France, a pu récompenser le projet d’une des équipes participantes, une plateforme collaborative de mise en réseau des compétences. Convaincu que le travail en entreprise ne peut être que collaboratif et convivial, il nous a aussi expliqué les principes de fonctionnement et la vision du bien être en entreprise de Great Place to Work.
Le modèle Great Place to Work
À l’origine de la création de l’institut, il y a un journaliste, Robert Levering, et deux livres. Le premier, publié en 1984, identifie les 100 entreprises américaines où il fait bon travailler. Le deuxième, publié 4 ans plus tard, a, quant à lui, pour titre ” Une entreprise où il fait bon travailler : Qu’est-ce qui fait que certains employeurs sont si bons… et d’autres si mauvais ? ” et explique comment la confiance entre les salariés et les managers influe sur l’ambiance au sein d’une entreprise.
À la suite de ces deux ouvrages, le premier institut Great Place to work a été créé en 1991 aux États Unis et est aujourd’hui présent dans 45 pays, dont la France.
Pour Great Place to Work, être une entreprise où il fait bon travailler n’est pas une question de taille ni de secteur d’activité. C’est un modèle global, applicable partout dans le monde, qui repose sur trois piliers :
- la confiance : les salariés font confiance au management et aux personnes qui dirigent l’entreprise.
- la fierté : un salarié fier de son travail, c’est avant tout un des meilleurs ambassadeurs de son entreprise et surtout un salarié qui connait le sens de son travail.
- la convivialité : la clé du bien être dans une entreprise, c’est tout d’abord la qualité des rapports humains au sein de celle ci.
Pour Patrick Dumoulin, chaque salarié a un rôle important pour contribuer au bien être de ses collègues et rendre son entreprise, une entreprise où il fait bon de travailler.
Les critères pris en compte
Les entreprises souhaitant figurer dans le palmarès Great Place to Work doivent tout d’abord transmettre à l’ensemble de leurs salariés un questionnaire de 64 questions, appelé Trust index. Les entreprises participantes seront ensuite sélectionnées si leur taux de réponses positives est d’au moins 70% (pour les entreprises de 50 à 500 collaborateurs), ou 66% (pour les entreprises de plus de 500 collaborateurs). La deuxième étape est le Culture audit : un dossier avec lequel l’institut évalue les pratiques managériales des entreprises, pour savoir si elles sont variées, originales ou bienveillantes.
Pour Patrick Dumoulin, il existe deux types d’entreprises participantes : d’un côté se situent les entreprises lauréates depuis longtemps et en constante recherche d’innovation. D’un autre coté, se placent les entreprises novices au palmarès, souhaitant s’inspirer des autres participants et s’installer dans un processus d’amélioration. La clé du succès managérial selon Great Place to Work ? Répondre aux attentes des collaborateurs en mettant constamment en place des plans d’actions, qui améliorent la collaboration et la coopération au sein de l’entreprise.
Les autres classements d’entreprises
Durant les 10 dernières années, nous avons pu assisté à un essor de sites de classements d’entreprises, différents de par les méthodes et les critères de sélection utilisés mais aussi de par la catégorie de collaborateurs représentée.
Un premier exemple est celui du site Glassdoor, souvent défini comme le ” Trip advisor des entreprises ” . Le site, d’origine américaine, permet aux salariés, de manière anonyme, de partager leurs avis directement en ligne, donnant non seulement une note à l’entreprise dans laquelle ils travaillent, mais aussi d’autres informations, souvent considérées confidentielles, comme leurs salaires ou leurs conditions d’emplois.
Un autre exemple est celui du site Choosemycompany.com qui regroupe trois types de classements : Happyatwork, pour les salariés, Happytrainees, pour les stagiaires, ou encore HappyCandidates, classement qui récompense les entreprises avec la meilleure expérience candidat. Contrairement au palmarès Great Place to Work, les classements d’entreprises de Choosemycompany.com sont directement réalisés à partir des retours des actifs des différentes entreprises représentées (plus ou moins 4600).
Auteur(s)
- Change the work
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