Intelligence artificielle, Web, applications mobiles… en passant par les outils et les nouvelles technologies, les recruteurs ont désormais un nouveau défi de taille. La digitalisation bouscule les codes du recrutement classique : si au départ, les RH se contentaient de profils standardisés, les évolutions permanentes et la recherche d’agilité marquent une rupture avec les méthodes traditionnelles. Aujourd’hui bien loin d’un profil type, les soft skills entrent en jeu pour dénicher la perle rare. Les recruteurs doivent s’adapter et évoluer vers un processus de recrutement dit disruptif. Décryptage.
La disruption du recrutement : qu’est-ce que c’est ?
Il s’agit simplement d’une rupture, d’un changement radical dans la façon de recruter. Nous sommes loin du temps des petites annonces dans les journaux, bien que cela existe encore. Les jobs Boards et autres sites de recrutement ont déjà fait leurs preuves, mais se montrent de plus en plus ” has been “.
De nouvelles méthodes pour dénicher les talents émergent. Que ce soit par un escape game chez PwC ou en se servant de l’intelligence artificielle, tous les moyens sont bons pour repérer les meilleurs talents. Ainsi, outre le fait que les méthodes d’entretien d’embauche changent, les plateformes et outils pour recruter/postuler se voient également repensés.
Le digital au service du recrutement disruptif
Linkedin est sans doute le précurseur de cette disruption du recrutement. Ce site devenu un géant du recrutement et des thématiques RH est un incontournable de l’embauche 2.0. En effet, Linkedin séduit toujours autant par son interface que par son utilité.
Aujourd’hui, près d’un recruteur sur deux utilise un réseau social pour recruter de jeunes talents. Une initiative de plus en plus en vogue. En outre, avec plus de cinq connexions quotidiennes sur mobile par jour en moyenne, Facebook est un des réseaux sociaux les plus utilisés par les recruteurs pour dénicher des talents “passifs”, c’est-à-dire ceux qui ne cherchent pas activement des offres. Le taux de candidats grimpe même jusqu’à 75% pour les entreprises qui succombent au recrutement via le fameux réseau social.
Certaines entreprises avouent même avoir réduit leurs coûts de recrutement grâce à cette façon d’embaucher passant ainsi d’un budget moyen de 3000€ à 1000€ ! De plus, Facebook a même mis en place son propre job board interne : Facebook Jobs (malheureusement encore indisponible en France) afin de faciliter le recrutement. En effet, Facebook Jobs permet aux administrateurs des pages d’entreprises de créer des offres d’emploi directement sur leur page et de les diffuser sur la market place ainsi que sur le fil d’actualité. Un moyen pour les entreprises d’augmenter leur visibilité et leur présence sur les réseaux pour solliciter ainsi encore plus de candidatures.
Recruter différemment ses talents sur Snapchat
De plus, au-delà du fait que les entreprises se mettent à recruter par des sites d’emplois, les plateformes pour postuler changent également.
De plus en plus d’entreprises recrutent via des réseaux sociaux. Et parmi eux, on compte Snapchat, réseau social que l’on ne présente plus désormais. En effet, avec un nombre d’utilisateurs ayant moins de 25 ans s’élevant à 71%, Snapchat se révèle être la ressource principale pour dénicher de jeunes talents dynamiques et créatifs.
C’est ainsi que le géant de la restauration rapide, McDonald’s, décide de recruter via ce réseau pour, non seulement réduire les coûts liés au recrutement, mais aussi pour tenter une approche plus rapide et efficace. Ainsi, McDonald’s avait promis d’embaucher environ 250 000 nouveaux coéquipiers aux États-Unis l’été 2017. Ce recrutement a donc eu lieu sur Snapchat où les candidats n’avaient plus qu’à visualiser une pub McDonald’s, swipper et ainsi utiliser le filtre spécialement conçu pour devenir (le temps d’un snap) un coéquipier McDonald’s et tenter de convaincre les recruteurs de les embaucher. Une façon très interactive de recruter et d’être bien visible sur les réseaux sociaux.
Les chatbots de recrutement, nouvel allié pour le recrutement du futur
Enfin, les chatbots de recrutement, dont le but est d’externaliser le processus RH d’embauche, seront de plus en plus présents au sein des entreprises. Le futur recruteur deviendra une machine et l’IA sera monnaie courante pour embaucher.
Toutefois, de nombreuses entreprises n’en délaissent pas pour autant l’Humain qui sera la clé de cette nouvelle ère : la machine recrutera et dénichera les talents, mais c’est l’Homme qui restera le vrai recruteur, en alliant ainsi machine et Humain.
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Learning Expedition – Le recrutement du futur[/su_note]
Auteur(s)
- Fiona VISOCCHI
Curieuse et passionnée de lecture, j’écris depuis que je sais tenir un stylo. Les sujets qui me tiennent à cœur sont le bien-être au travail, les notions juridiques, les conditions des femmes et… le chocolat !