Selon le baromètre Ipsos-Edenred réalisé auprès de 14.400 salariés de 15 pays, 71% des salariés dans le monde sont heureux au travail. L’enquête a été réalisée en ligne en janvier 2016 auprès de 14.400 salariés dans 15 pays : Allemagne, Belgique, Brésil, Chili, Chine, Espagne, États-Unis, France, Inde, Italie, Japon, Mexique, Pologne, Royaume-Uni et Turquie.
D’après les résultats, un peu plus de 7 salariés sur 10 se disent satisfaits quant à leur bien-être au travail. Cependant, cette proportion varie d’un pays à l’autre, selon les contextes économiques, les marchés de l’emploi, les attentes des employés et les différences culturelles.
Cadre de travail + émotion + attention = heureux au travail
Les auteurs du sondage se sont demandés comment mesurer le bien-être au travail. D’après eux, 3 éléments comptent :
- Le cadre de travail
- L’émotion
- L’attention
Mais que signifient-ils ?
Le cadre de travail, c’est la réponse aux questions suivantes :
- L’équipement et les moyens matériels à votre disposition sont-ils adaptés ?
- Avez-vous une idée précise de ce que l’on attend de vous dans votre travail ?
- En cas de difficulté, pouvez-vous compter sur vos collègues pour vous soutenir ?
- Etes-vous satisfaits de l’équilibre entre votre vie pro. et votre vie personnelle ?
L’attention est la réponse aux questions suivantes :
- Vous sentez-vous considéré(e) par votre hiérarchie ?
- Votre hiérarchie se préoccupe-t-elle de vos compétences et de votre formation ?
Et enfin, l’émotion :
- Avez-vous plaisir à venir travailler le matin ?
- Faites-vous un travail intéressant ?
- Travaillez-vous dans un environnement de travail stimulant ?
- Etes-vous confiant(e)s quant à votre avenir professionnel au sein de votre entreprise ?
Et ce sont évidemment les questions que l’on a posé aux salariés. Voici un aperçu des résultats :
Nous pouvons ainsi découvrir que les plus hauts scores sont atteints pour le cadre de travail et les plus bas pour l’attention et l’émotion. Et par pays, qu’est-ce que ça donne ?
Ainsi, les meilleurs scores du bien-être au travail à travers les pays sont propulsés par des résultats élevés au niveau de la dimension « émotion » (plaisir à venir travailler, travail intéressant, environnement de travail stimulant, confiance dans l’avenir professionnel). Par ailleurs, on se rend compte qu’au sein des économies dites « matures », il y a de réelles attentes pour les dimensions « émotion » et « attention ».
Les indiens, les plus heureux au travail
Les indiens semblent être les plus positifs avec 88% des salariés qui se disent heureux au travail. Le pays qui arrive en dernier est apparement le Japon où seulement 44% des collaborateurs semblent satisfaits de leur bien-être au travail.
Les Français arrivent un peu en dessous de la moyenne avec 67% des personnes à se dire satisfaites.
Un bon cadre de travail peut suffire au bonheur au travail
Dans tous les pays, ce qui semble importer le plus est tout ce qui touche au cadre de travail. Ceci avant l’attention et l’émotion. Dans les résultats intéressants, on peut découvrir que 86% des salariés interrogés ont une idée précise de ce que l’on attend d’eux. En bas de l’échelle, ils ne sont que 61% à estimer que leur hiérarchie se préoccupe de leurs compétences et de leur formation.
Les pays les plus heureux au travail sont ceux où la dimension émotion compte le plus
Etonnement dans les 4 pays où les gens sont les plus heureux au travail (Inde, Mexique, Brésil, Chili), le bien-être est “fortement corrélé à la dimension émotion“, soulignent les auteurs de l’étude.
Lorsqu’on les interroge sur les mesures qui impactent le plus leur bonheur au travail, les salariés parlent en premier lieu de la “transmission et le renouvellement des compétences”, devant la gestion des fins de carrière et la flexibilité dans l’organisation du temps de travail.
Un lien entre perception du bien-être, politique RH de l’entreprise et motivation
Par ailleurs, l’enquête révèle qu’il existe une corrélation entre le bien-être au travail et la perception de politiques « actives » en termes de bien-être.
Enfin, le sondage montre que le lien est encore plus significatif entre le bien-être et la motivation. Plus ce dernier est important, plus la motivation augmente :
Auteur(s)
- Sarah Akel
Rédactrice en chef de Change the Work, j'explore le travail sous toutes ses coutures en espérant montrer l'importance du métier RH dans l'entreprise de demain...