Entrée en vigueur le 1er janvier 2018, la loi islandaise sur l’égalité salariale entre les hommes et les femmes a fait grand bruit. Désormais, toutes les entreprises islandaises de plus de 25 employés et qui rémunèrent plus les hommes que les femmes seront sanctionnées. Déjà classé numéro 1 du Global Gender Gap Report 2017, le pays est un modèle à suivre.
Les clefs de réussite du modèle islandais
Ce n’est pas la première fois que l’on entend parler de l’Islande dans ce domaine. En effet, depuis l’annonce l’an passé de cette loi d’égalité salariale, le pays s’est indéniablement imposé comme une référence mondiale en matière d’égalité des sexes. Mais pourquoi un tel succès ? Avec à peine plus de 300 000 habitants, l’île a toujours eu besoin de réunir un maximum de personnes pour faire fonctionner le pays. Pionnières du Women’s day off dans les années 1970, les islandaises ont depuis combattu en faveur de l’égalité salariale. Le mouvement s’est renforcé à la suite de la crise de 2008. Aujourd’hui le pays a même pour objectif d’atteindre dès 2020 l’égalité parfaite entre les sexes !
Qu’en est-il de l’égalité salariale dans l’Hexagone?
Certaines initiatives ont été lancées afin d’atteindre cet objectif d’Egalité salariale. Parmi celles-ci nous pouvons citer celle de l’entreprise Randstad ou encore la semaine de l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes instaurée par le gouvernement français. Cependant, le pays est dans une position assez contradictoire sur le sujet.
En effet, toujours selon le rapport du Forum Economique Mondial Global Gender Gap Report 2017, la France est le premier pays du G20 en terme d’accès aux ressources et opportunités pour les femmes (11ème du classement mondiale l’an passé, en constante progression). En revanche, sur l’égalité salariale entre les deux sexes, la France se retrouve tout en bas du classement (134ème sur 144 pays). Un score très faible ! Cela ne peut que confirmer les craintes des français sur le manque d’égalité salariale dans le pays. Ce manque d’égalité est aussi un frein à la croissance de notre économie selon certains spécialistes. La fondation Concorde a estimé un manque à gagner annuel de 62 milliards d’euros (rien que ça ! ).
Nos voisins européens comme exemples..?
Mais alors cette inégalité est-elle une énième spécificité française ? Commençons par analyser la situation chez notre voisin allemand. En ce début d’année 2018, le parlement allemand a voté une loi sur le sujet appelée EntTranspG. Qu’est-ce que cela va concrètement changer ?
En théorie l’opacité allemande sur le sujet c’est fini… sous quelques conditions néanmoins ! En effet, seront uniquement concernées les entreprises de plus de 200 salariés et avec au moins 6 personnes de sexe masculin exerçant le même métier que la femme concernée au sein de l’entreprise. Critiquée pour sa complexité, il est néanmoins indéniable que cette loi constitue une avancée dans la législation allemande sur l’égalité salariale hommes-femmes.
Un autre de nos voisins européens s’est saisi du sujet, c’est le Royaume-Uni. En effet, en avril dernier, une loi a été votée obligeant les entreprises de plus de 250 salariés à publier les salaires moyens des hommes et des femmes ainsi que la répartition des sexes par niveau de salaire.
Néanmoins, certains pays européens sont encore en retard au niveau de l’égalité salariale. En Italie par exemple la situation n’est pas idéale, avec l’indice d’égalité salariale en baisse en 2017 par rapport à l’année précédente. Avec de telles disparités entre pays européens, de réels efforts doivent continuer à être entrepris pour progresser vers une égalité complète entre les sexes.
Auteur(s)
- Change the work
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