Le centre national d’étude spatiale (CNES) a récemment débuté sa démarche sur la prospective des métiers RH. En effet, cette entreprise composée de 2 400 collaborateurs, répartis dans quatre sites différents, souhaite pouvoir définir l’évolution des métiers qui composent leur organisation.
Le but de cette démarche
Cette prospective métiers n’est pas venue de nulle part, plusieurs facteurs sont à l’origine de cette démarche au sein du CNES. Tout d’abord, la prospective est un aspect que le groupe travaille depuis plusieurs années. A partir de cela, ils se sont penchée sur la prospective métier via la GPEC. Pour Michel Delanoue (directeur du développement RH), le P de GPEC doit changer de sens et “il faut passer d’une vision prévisionnelle des emplois, à une vision prospective”. Les équipes du CNES ont donc décidé de commencer par les premiers concernés par ce changement : les RH. Pour cela ils ont décidé de mettre en place une démarche collaborative qui permettra, si tout se passe bien, de l’étendre aux autres métiers du groupe.
Les challenges rencontrés
Au début, l’entreprise n’a pas eu de difficulté dans la mise en place de ce projet. La direction des ressources humaines a rapidement approuvée, acquiesçant le fait que aujourd’hui il est important d’avoir un vision prospective plutôt que prévisionnelle. Les équipes RH ont également été rapidement séduit par l’idée.
Le plus gros challenge auquel le CNES a fait face a été le temps. En effet, il a été difficile d’accepter que cette démarche méthodologique allait durer environ 1 an.
Comment mettre en place une démarche de prospective ?
Toute la fonction RH (70 personnes) du CNES a été mobilisée sur ce projet. Une équipe d’animation de 6 personnes s’est formée et un groupe de travail de 15 personnes s’est rencontré tous les deux mois pour avancer sur cette démarche.
Grâce à ce travail de longue haleine, le groupe a défini 4 scénarii, à partir d’hypothèses se basant sur 12 micro variables, qui ont permis de décrire un système prospectif.
Actuellement, le groupe de RH du CNES est arrivé au stade d’appropriation des scenarii. Le but est de définir, à partir des conséquences de ces scenarii, les compétences qu’il faudra travailler. Pour Michel Delanoue “ On peut passer par pas mal d’hypothèses, de scenarii, de voix, il y a de forte chance qu’au bout du compte on arrive sur des “core” compétences qui vont être essentielles pour la suite, quelque soit les scenarii que prendra l’avenir”. L’aboutissement de cette prospective est donc pour le CNES de définir les compétences clés de l’avenir. La démarche semble avoir bien fonctionné pour le groupe. En effet, les résultats finaux de la prospective arriveront début 2020. Pour clore la démarche sur les métiers RH, les équipes devront encore définir comment s’approprier les résultats et les diffuser.
Les facteurs clés de succès pour la prospective des métiers RH
Afin de réussir et d’arriver à des résultats optimaux lors d’une prospective des métiers RH il y a quelques étapes et conseils à suivre.
Tout d’abord, il ne faut pas hésiter à utiliser une méthodologie qui peut être longue. Et surtout il ne faut pas lâcher car cette longue période permet d’aller explorer le thème en profondeur. De plus, il est très important de s’arracher à la réalité des métiers RH pour pouvoir faire une prospective optimale. Ainsi, il faut définir une méthodologie en amont et s’y tenir.
Enfin, il ne faut oublier de penser tout au long de la démarche à définir comment les collaborateurs vont pouvoir s’approprier les résultats.