Entreprendre en entreprise ?
Les conséquences du coronavirus, de la digitalisation croissante, de la transformation des métiers et des tensions budgétaires amènent les entreprises à devoir réinventer de nouvelles manières de s’organiser en continu. Dans ce contexte, les prises de décisions et la manière dont on s’engage en entreprise pour innover est la clé de voûte pour introduire des changements. Autrement dit, la manière d’entreprendre en entreprise est le point clé pour transformer les entreprises. Dans le sens commun, les entrepreneurs étant à l’origine d’innovations sont encore trop souvent perçu comme des super héros qui savent prédire l’avenir. L’entrepreneuriat “tel qu’il se fait” et “non tel qu’on l’imagine” est l’objet du livre “Effectuation, les principes de l’entrepreneuriat pour tous” de Philippe Silberzahn, professeur à EMLYON Business School et spécialiste de l’innovation et de l’entrepreneuriat. L’idée de ce livre est de déconstruire l’idée qu’on se fait de l’entrepreneuriat pour comprendre comment agir et penser comme un entrepreneur. Il s’inspire des travaux de l’américaine Saras Sarasvathy qui est allé observer les comportements des entrepreneurs face à la rencontre avec un premier client, au lancement d’un nouveau produit, à la façon d’aborder un nouveau marché.
La vision commune d’entreprendre est de déterminer des objectifs puis de trouver les moyens d’atteindre ces objectifs. C’est une approche “causale” qui ne fonctionne pas toujours dans la réalité. L’effectuation décrit dans le livre de Philippe Silberzahn suit un raisonnement inverse. On part d’abord des moyens et des ressources que l’on a pour construire un projet et atteindre un objectif. Les moyens de départ de l’entrepreneur sont sa personnalité, ses connaissances et son réseau. Par ailleurs, plutôt que de décider de dépenser du temps et de l’argent à anticiper les surprises, l’entrepreneur va tirer profit des imprévus. En partant des moyens dont on dispose de base, on remarque d’ailleurs qu’il est plus acceptable de pivoter lorsqu’une mauvaise surprise apparaît car la perte reste acceptable. De plus, tout comme dans les projets agiles, on ne prévoit pas de grands objectifs de départ, mais on avance de manière itérative au cas où il serait nécessaire de modifier les projets en cours de route.
L’entrepreneur n’est donc pas un super héros qui a des idées révolutionnaires dès le départ. C’est un individu simple qui part de ce qu’il a pour réaliser des objectifs amenés à évoluer au cours du projet tout en saisissant de manière positives les opportunités et les surprises qui s’offrent à lui. Tout le monde est potentiellement un entrepreneur. Seulement, il faut parfois se détacher des schémas préconstruits de ce qu’est un entrepreneur pour en être un. Cela est vrai pour les entrepreneurs mais c’est également le cas pour beaucoup de nos idées préconstruites en entreprise.
Les modèles mentaux : à la fois un frein et un point d’entrée au changement
Ces idées nous freinent parfois à agir, à changer et donc à innover. C’est pourquoi il est important d’en prendre conscience pour parfois penser en dehors des sentiers battus afin de résoudre certains problèmes complexes.
Cette rigidité est expliquée par les modèles mentaux des entreprises. Les modèles mentaux sont une manière de voir les choses qui n’est pas juste ce qui est. Ce sont des croyances partagées qui nous permettent d’interpréter la réalité selon ce qu’on connaît. On s’attend à certaines choses au quotidien en entreprise qui construisent notre réalité. Notre cerveau filtre la réalité pour nous faire voir ce que nous croyons et non ce qui est.
Le fait que la crise ait bousculée les entreprises met en valeur les modèles mentaux. La réalité change tellement vite que nous sommes obligés de la remettre en question.
C’est donc l’occasion de prendre conscience de nos idées et de nos croyances collectives qui sont des mythes. Se rendre compte que tout n’est pas “naturel” mais construit socialement permet de prendre du recul sur les situations du quotidien, de faire un pas de côté sur la réalité tel qu’elle paraît pour agir en fonction de ce qu’elle est réellement.
Ces mythes collectifs sont également les points d’entrée pour changer les organisations : il faut s’appuyer sur ce que les individus connaissent déjà pour initier un changement. Si on ne prend pas en compte les modèles mentaux : on ne se met pas à la place des autres en considérant leurs croyances et la volonté de changement sera donc mal perçue.
Par exemple, pour rendre une organisation plus horizontale, il ne vaut mieux pas avoir cet objectif tout de suite mais voir sur le moment ce qu’on a et ce sur quoi on peut se baser qui existe déjà chez les collaborateurs pour développer quelque chose auquel on pense.
En résumé, il faut être conscients de ces croyances pour éviter de juger une situation trop rapidement et de celles des autres lorsque nous voulons introduire des changements.
Les modèles mentaux comme outils :
Nom de l’auteur et Nom de l’auteur et résumé de leur livre.
Il faut retenir que l’innovation résulte d’un processus : irrationnel, routinier ect
Les manières dont les prises de décisions rh se prennent en prenant en compte cela sont à reconsidérer.
Transformation des entreprises après la crise du coronavirus :
- La crise du covid 19 est une bonne occasion de rappeler l’intérêt de s’organiser de manière agile. C’est à dire d’avancer de manière itérative et de prendre des décisions à chaque fois qu’une étape est franchie. Cela permet de ne pas se retrouver dans des projets perméables aux fluctuations du marché. Avec l’essor du digitale, la restriction des budgets et la conjoncture économique qui bat de l’aile, les entreprises font face à des ruptures auxquelles elles ont du mal à répondre. A l’intérieur même des entreprises, les remises en question sur les manières de faire sont également de plus en plus nombreuses. chiffre sur le nombre de salariés qui partent pour devenir auto entrepreneur car ils ne s’épanouissent pas en entreprise….
Les entreprises ont tout intérêt à pouvoir anticiper le phénomène de destruction créatrice de schumpeter. Pour cela, quoi de mieux que d’être flexible, de tester, et d’apprendre ? Certaines starts up ont de quoi faire rougir les grands groupes à ce niveau là.
Ce n’est pas pour autant qu’il faut abandonner l’idée de flexibiliser les grands groupes. Ce sont dans ces entreprises que la majorité des indidivus travaillent et travailleront dans les années à venir. Se préoccuper de leur capacité à évoluer et à se transformer est donc important dans la mesure où cela touche autant l’entreprise que les personnes qui y travaillent.
Les différentes manières de changer :
D’abord, les entreprises peuvent décider de faire de la formation
On pense que le problème c’est les personnes donc on les formes (story telling ect…)
Puis ca peut être collectif : socio : réunion enjeu de pouvoir
ou également technique : mettre des trampolines dans les salles de réunions ?
- Cette rigidité est expliqué par les modèles mentaux des entreprises qui freinent la prise de décision.
- En quoi les modèles mentaux sont également le point d’entrée pour remettre les entreprises en mouvement. : importance de prendre conscience du problème pour évoluer.
- On ne peut pas changer les gens du jour au lendemain (neurosciences….)
- Le mieux est d’exposer ses modèles mentaux : que les gens captent ce qu’on pense sur la société, l’organisation ect… expliquer : perte de temps, ils comprendront par eux même…. Par exemple : dans un film on raconte une histoire qui expose un message mais explique pas par a + b que c’est pas bien d’être égoïste par exemple…si c’est bien, fait : beaucoup plus d’impacts que n’importe quel autre explication
- Pour les modèles mentaux : une fois identifié : on peut les remettre en question dans certaines situations où ils ne sont pas productifs sans tout remettre en question
- Remettre en question certaines croyances dans de petits espaces d’expérimentations. Par exemple, on pense qu’il vaut mieux être hiérarchique, on trouve un espace dans lequel on peut temporairement suspendre cela voir ce que ca donne : si c’est bien, on peut faire des ajustements dans l’entreprise.
- Demander l’objectif : pour définir les gains, les rôles ect… : le pb c’est que c’est tellement efficace qu’on pense que ca ne peut pas être autrement.
- On peut pourtant faire le contraire et on le fait sans nous en rendre compte
- La vie est incertaine, on ne peut pas tout prévoir, alors on s’adapte au quotidien ect et la vie c’est ca
- on le fait naturellement
- Aujourd’hui la réalité évolue si vite qu’on est obligé de questionner notre réalité.
- Les industries créatives par exemple : il y a les entreprises qui ont tenté de résister au piratage de la musique dans les années 2000 et celles qui se sont dit que la réalité évoluait, internet révolutionne la musique et on ne peut plus se reposer sur nos acquis : spotify ect, netflix ect…