L’intéressement chez Chegg pour rembourser les prêts étudiants

Chegg lance un plan d'intéressement pour rembourser les prêts étudiants de ses collaborateurs

Le système éducatif des Etats-Unis est l’un des systèmes les plus chers du monde, rendant l’accès aux études supérieurs très difficile à atteindre pour les classes sociales les moins aisées. Pour ne pas se priver d’une éducation, les étudiants ont tendance à prendre un prêt appelé le prêt étudiant. Selon un rapport du New York Federal Reserve Quarterly sur les dettes et les crédits des familles, plus de la moitié des jeunes ayant pu avoir accès à une éducation universitaire se sont endettés pour financer leurs études.

La dette étudiante aux Etats-Unis ne cesse d’accroître et continue à inquiéter beaucoup d’experts. Selon le même rapport, la dette s’est aggravée considérablement depuis 2014 passant de 1 200 à 1 500 milliards de dollars américain. Chegg, une société mettant en place une plateforme d’apprentissage pour les étudiants, a décidé de venir au secours de ses employés afin de les aider à rembourser leurs dettes.

Un programme d’intéressement chez Chegg

Dans le cadre du programme « Equity for Education », Chegg a annoncé le lancement d’un programme novateur ayant pour objectif d’aider les employés à rembourser leurs dettes d’études à travers un nouveau plan d’intéressement au capital.

Ce programme d’aide à l’éducation s’applique à tout employé aux Etats-Unis (diplômé universitaire ou en cours d’obtention) de l’entreprise ayant des dettes d’études. Une aide financière leur est attribué dépendamment de leur statut dans l’entreprise.

Parlons chiffres !

Dans le cadre de ce plan, les employés (des premiers postes aux managers) ayant au moins deux ans d’ancienneté, recevront une somme de 5 000 dollars par an. Les employés de niveaux Directeurs ou Vice-Présidents auront pour leur part une aide de 3 000 dollars par an.

Ces sommes viennent s’ajouter aux 1 000 dollars que les employés endettés reçoivent déjà chaque année de la société a déclaré Jenny Brandemuehl, Directrice des ressources humaines de Chegg.

Ce programme s’inscrit dans les valeurs de l’entreprise et son combat pour l’éducation tout au long de la vie. Elle permet ainsi à chaque employé de se faire rembourser des études complémentaires pendant leur vie professionnelle à hauteur de 5200 dollars.

Il est donc clair que l’entreprise accorde une grande importance à l’apprentissage et tend à pousser les employés sur cette voie. Cette grosse somme d’argent offerte à ses collaborateurs est justifiée selon la DRH par la nécessité de les faire « progresser dans leur vie grâce à l’éducation ».

Chegg appelle en urgence les entreprises à aider leurs employés

Une étude du Urban Institute sur les dettes des étudiants faite en 2018, estime que d’ici 2023, « près de 40% des emprunteurs seront dans l’impossibilité de rembourser leurs prêts d’études ». De plus, dans le rapport de la Federal Reserve sur le bien-être économique des familles américaines, un paiement mensuel typique pour un prêt étudiant se situe entre 200 et 299 dollars et en 2018, environ 20% des endettés étaient en retard sur leurs paiements.

Cette dette a donc un impact négatif aussi bien sur les étudiants et leurs familles que sur l’économie nationale explique Dan Rosensweig, PDG et président de Chegg appelant les entreprises américaines à créer des programmes similaires pour leurs employés afin de « résoudre ce problème ». Or, selon un rapport publié en 2018 par la Society for Human Resource Management, seules « 4% des entreprises proposent le remboursement de prêts étudiants ». Chegg appelle donc les dirigeants de Washington DC à trouver des nouveaux moyens pour soutenir de tels programmes par le biais d’incitation fiscales. « Les entreprises sont l’un des plus gros bénéficiaires de notre système éducatif et devraient contribuer à la résolution du problème afin de réaligner le système » explique-t-elle en manifestant la nécessité d’avoir un programme actualisé pour l’économie nationale. Pour le PDG, les entreprises sont des acteurs principaux qui doivent déployer d’avantage d’efforts pour « influencer, soutenir et subventionner l’éducation de leurs employés ».

En conclusion, ce programme devant être encouragé plutôt que taxer, donne la possibilité à tout employé de l’entreprise d’avoir accès à l’éducation supérieure et fait bénéficier l’économie de l’état. C’est un projet innovant qui devra être pris comme modèle pour les entreprises et qui devront venir en aide à leurs employés.

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