Dans la lignée des actions sociales des entreprises en faveur de l’empowerment des communautés, l’impact sourcing a fait son apparition. Le concept peut être traduit en français par l’expression d”‘externalisation socialement responsable” et représente une toute nouvelle approche face à l’inclusion sociale. En effet, il s’agit d’une insertion par l’emploi dans des zones ou milieux a priori défavorisées. Le marché représente plus de 20 milliards de dollars au niveau mondial et croît de près de 25% chaque année. Découvrons dès à présent plusieurs initiatives innovantes liées à l’impact sourcing, et comment les grands groupes peuvent en bénéficier !
Intégration rurale grâce à l’impact sourcing
Construire des villes et des communautés durables est l’un des 17 objectifs (SDG) défini par les Nations Unies en 2015. Il est possible d’autonomiser ces communautés grâce à l’insertion rurale. C’est notamment ce que fait L’Oréal avec ses actions RSE au Brésil. Pour des grands groupes agricoles, il est également possible de délocaliser une partie de sa production et d’instaurer une politique visant à intégrer par la voie du travail les employés locaux. Généralement, grâce à ces politiques on constate sur le moyen-terme un turnover plus faible et moins de mécontentement social !
Ainsi, DoTerra a par exemple décidé de s’engager en Somalie, au Guatemala ou encore à Haïti afin de produire les huiles essentielles qu’elle vend. L’action s’inscrit au sein d’une initiative de co-impact sourcing. La firme s’engage notamment à créer des partenariats sur le long-terme avec les producteurs locaux. Pour cela, elle aide ses travailleurs en leur offrant un salaire décent, en leur fournissant des aides matérielles utiles et durables et en les aidant à s’organiser en coopératives pour établir des prix stables et augmenter la qualité de la production finale, ce qui bénéficie aussi in fine à l’entreprise ! Pour plus de détails sur le projet, vous pouvez consulter la vidéo ci-dessous !
Externalité positive et externalisation de services
L’impact sourcing peut s’avérer particulièrement intéressant pour des entreprises qui souhaitent externaliser certains de leurs services (notamment ceux liés à l’informatique) dans des pays où la main-d’oeuvre est qualifiée et avec un coût du travail peu élevé. Plusieurs initiatives ont été mises en place dans le domaine, comme celle de la Fondation NASSCOM, qui s’engage en faveur “d’un impact positif et d’une croissance inclusive”. En collaborant avec des grands groupes comme Procter & Gamble, la fondation NASSCOM a notamment permis d’éviter une fuite des talents vers d’autres régions et ainsi d’avoir une externalité positive sur l’écosystème local, grâce à la collaboration d’entreprises partenaires engagées à la fois dans une démarche RSE et dans une perspective business (i.e. réduction des coûts sans compromettre la qualité des services). Cette externalité s’est notamment caractérisée par un rapprochement entre universités, instituts de formation et entreprises pour encourager les collaborateurs à rester travailler sur place !
Pour plus de détails sur le projet, c’est par ici !
D’autres entreprises s’engagent également en faveur de l’impact sourcing pour digitaliser des contenus (notamment des universités et librairies) ou encore traiter des données en grande quantité dans des centres BPO (i.e. Business Processes Outsourcing). Envie d’entendre un retour d’expérience sur l’impact sourcing mis en place par la Fondation Rockerfeller ? Dans ce cas, regardez la vidéo ci-dessous !
Et en France … ?
En France aussi, plusieurs firmes s’engagent en faveur de l’impact sourcing. C’est notamment le cas d’EDF et de la fondation Accenture, qui ont participé en février 2018 à une rencontre sur l’impact sourcing & l’IT organisée par EOA France. EDF a notamment mis en place un projet appelé “Simm” destiné à l’externalisation de certaines micro-tâches informatiques. Le retour d’expérience a été positif : à la clef, une qualité de service au rendez-vous, des équipes professionnelles et motivées, un coût compétitif et un impact RSE conséquent. D’autres start-ups comme Isahit, qui s’est spécialisée dans l’impact sourcing sur le continent africain, facilite les initiatives d’externalisation socialement responsables à l’étranger.
La fondation Accenture quant à elle créé un partenariat nommé “Acces, Inclusive Tech“, avec Ares. L’initiative a permis à des personnes éloignées de l’emploi d’y accéder (ou de suivre une formation professionnelle qualifiante) et de bénéficier d’un suivi par des professionnels. Mais le groupe a également pris des engagements sur le territoire français, avec ses “initiatives pour l’emploi” à Paris, Lyon et dans le Nord notamment. L’objectif est l’inclusion par le travail de personnes défavorisées vivant en France.
Envie d’écouter un discours intéressant sur ce concept où “philanthropie et profits se rencontrent” ? N’hésitez pas à regarder la conférence Ted X ci-dessous !