“La première condition du bonheur est que l’homme puisse trouver sa joie au travail.” Ses propos prononcés par André Gide, en 1936, prennent, près d’un siècle plus tard, tout leur sens. En effet, entre burn-out, dépressions, consommation d’antidépresseurs, démissions et suicides, le bonheur au travail ne serait-il pas devenu, à la longue, une utopie ? Tandis que les plus pessimistes d’entre nous répondront un “oui” des plus affirmatifs, d’autres, plus optimistes veulent croire à ce bonheur au travail et sont bien décidés à faire de cette utopie une réalité.
Parmi ces utopistes, la Fabrique Spinoza est précurseur en la matière. Cette dernière est se définit comme le “think-tank du bonheur citoyen” . Leur objectif est de faire en sorte que le bonheur, en général, retrouve sa place au sein de notre société. La Fabrique Spinoza essaie de comprendre, expliquer, promouvoir et diffuser le bonheur dans nos sociétés, en particulier dans le monde du travail et de l’éducation. C’est dans cette optique que le think-tank a lancé une Université du Bonheur Au Travail. La deuxième édition s’est tenue le 6,7 et 8 juillet dernier à Paris.
Une Université du bonheur Au travail : c’est quoi ?
Une année de travail, c’est le temps nécessaire pour rassembler des co-constructeurs bénévoles et des intervenants experts en la matière dont le souhait est de participer à ce changement qu’est en train de subir le monde du travail. Toutes ces personnes utilisent leurs compétences et leurs connaissances afin de faire en sorte que l’événement soit le plus réussi possible.
L’UBAT, en bref, c’est “trois jours de solutions concrètes pour libérer le bonheur dans votre organisation”. Mais plus généralement, ces trois jours d’immersion servent aux participants à rencontrer, non seulement des acteurs du monde de l’entreprise : DRH, managers, Chief Happiness Officier, mais aussi des experts du bonheur au travail. L’UBAT est un événement ouvert à tout acteur du monde du travail souhaitant développer ou ancrer le bonheur dans son entreprise quelle que soit son statut (privée, publique, associative).
Une Université du bonheur au travail : est-ce vraiment utile ?
La Fabrique Spinoza a fait le constat suivant : “les hommes et les femmes étaient fatigués et particulièrement au travail”. De ce premier constat est née l’idée de créer cette formation afin de favoriser non seulement l’épanouissement de ces hommes et de ces femmes en plus de leur permettre, d’être encore plus productifs. Puis, un autre constat est venu s’ajouter au premier : les entreprises qui s’intéressaient au bonheur ne savaient pas comment l’appréhender ni comment le mettre en oeuvre.
A la question “est-ce vraiment utile ?” Forcément, les réponses ne seront pas les mêmes en fonction des personnes interrogées et de l’intérêt qu’elles portent au sujet. Cependant, les constats qui ont été faits par la Fabrique Spinoza sont des plus concrets et leur initiative a déjà trouvé son public puisque leur deuxième édition a rassemblé 150 personnes; tandis que parmi les organisations ayant assisté à l’événement, 31% étaient des entreprises publiques (HLM, Ursaaf, CNES,…) et 69% des entreprises privées (Leroy Merlin, Lanvin, Nespresso, Vuitton,…)
Que fait-on à l’UBAT ?
Le programme de ces trois jours était assez chargé et les futurs “Passeurs du Bonheur au Travail” n’ont pas eu le temps de s’ennuyer. Effectivement, ces trois journées étaient riches en activités (danse, yogas, méditation,…) et animées par des prises de paroles en plénières et en agora. Guidés par des spécialistes, les participants ont pu laisser s’exprimer leur créativité et partager leurs idées. De plus, apprendre à coopérer, à faire confiance aux autres, arriver à s’écouter soi-même et les autres faisaient aussi partis du programme.
Lors du deuxième jour, les participants ont participé à un jeu géant mêlant défis et deadlines. A l’issu du jeu, ils ont réussi à mettre en place une stratégie structurée pour une entreprise heureuse et productive. Créer et animer une communauté, co-construire, partager, échanger sont d’autres compétences que les participants ont acquis. Toutes ces actions se sont déroulées dans la bonne humeur et surtout en prenant du plaisir. Les participants étaient libres de faire ce qu’ils voulaient et ils pouvaient prendre des pauses à n’importe quel moment pour “se ressourcer ou lâcher-prise”. Ils pouvaient, par exemple, profiter du Lab Sérénité, une offre de produits et de services de bien-être pour les entreprises, mise en place par les partenaires de l’UBAT.
Pour conclure ces trois jours de formation, les participants ont été diplômés “Passeur du Bonheur au Travail” et ils ont ainsi pu rejoindre la communauté des Passeurs BAT.
Auteur(s)
- Change the work
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