Reverse mentoring : comment ça marche ?

Reverse mentoring

Le reverse mentoring, c’est lorsque des jeunes salariés de la génération Y forment les dirigeants au digital et à ses nouvelles pratiques. Et en ce moment, cette pratique a un succès fou dans les grands groupes !

Les entreprises sont de plus en plus nombreuses à se digitaliser, mais cette transformation n’est pas toujours facile, surtout lorsque les dirigeants et cadres ne sont pas à l’aise avec les nouvelles technologies. La génération Y, elle, est née avec et s’y connait. C’est pourquoi certaines entreprises comme Orange, Accenture, Axa, Engie ou encore Danone ont décidé de mettre en place ce système de “mentorat inversé” afin que la génération d’au-dessus puisse découvrir les nouveaux moyens de communication et d’informations à la mode chez la génération Y et sache y faire avec les réseaux sociaux, de plus en plus indispensables pour les entreprises.

Le reverse mentoring chez Orange pour le comité exécutif

Le mentoring inversé chez Orange

D’après Les Echos, chez Orange, chaque membre du comité exécutif s’est vu attribué un mentor, un jeune salarié qui lui apprendra les codes et usages des différents réseaux sociaux. Ce type de mentorat inversé renverse complètement les modèles traditionnels de hiérarchie dans lesquels hiérarchie impliquait connaissances. Ici, ce sont les jeunes qui possèdent le savoir et les compétences et qui les partagent à leurs ainés.

Les mentors apprennent alors à leurs supérieurs la collaboration sur les réseaux où chacun peut s’exprimer sans hiérarchie, les nouveaux modes d’échange d’informations, les outils digitaux et collaboratifs…et, qui représentent aujourd’hui une nouvelle façon de travailler et de s’exprimer. Cette expérience montre notamment l’ouverture de l’entreprise au monde digital et aux nouvelles tendances, notamment en terme de management où le modèle hiérarchique traditionnel tend à s’épuiser de plus en plus. En plus d’apprendre les bases des outils/technologies 2.0, les dirigeants peuvent se servir de leur apprentissage et l’appliquer pour faire évoluer leurs pratiques et leurs équipes.

Le mentorat inversé : une tendance qui fait des adeptes !

Mais Orange n’est pas la seule société à avoir participé à cette expérience. En effet, selon l’article de myRHline, chez Engie en 2015, 25 dirigeants avaient acceptés d’être “mentorés” par de jeunes collaborateurs et des binômes ont été constitués pour que les profils des mentors répondent au mieux aux besoins et attentes des managers. D’après le DRH d’Engie, «Cette initiative vise à sensibiliser les managers aux enjeux de la transformation numérique».

Axa a également participé au reverse mentoring mais de manière beaucoup plus poussée puisque ce n’est pas 25, mais 1000 managers qui ont pu bénéficier de jeunes mentors. Cependant, toutes les entreprises qui adoptent ce “programme” s’accordent sur un point capital : pour que l’expérience se passe au mieux, il faut fixer des règles d’encadrement et des objectifs précis, toujours dans l’optique d’une meilleure performance de l’entreprise par la suite.

Le mentorat inversé dans les grands groupes

D’ailleurs, au sein du groupe Bouygues, le reverse mentoring est pris très au sérieux puisque les mentors sont accompagnés et formés pour partager au mieux leurs compétences, d’après Alexandre Charron, responsable RH chez Bouygues Bâtiment International et lui même mentor d’un dirigeant du Groupe. Les séances sont cadrées et suivent un déroulé spécifique, ce qui permet d’arriver à des résultats réellement pertinents pour l’entreprise.

L’antenne parisienne PWN (Professional Women’s Network), a elle aussi lancé son premier “reverse mentoring digital” le 2 février 2016. D’après le journal Le Monde, PWN pratique depuis quinze ans le mentorat “classique” mais a voulu élargir son programme de mentorat, explique Sylvie Houlière Mayca, vice-présidente des équipes de Mentoring à PWN : “Cette année, nous voulions tester une autre forme de solidarité intergénérationnelle en proposant du mentorat inversé ou reverse mentoring dans le domaine du digital”. Le digital permet alors selon elle de créer des liens intergénérationnels et permet de favoriser les échanges et le dialogue entre les femmes des différentes générations qui partagent des moments ensembles grâce à cette technique de reverse mentoring. L’entreprise a formé des binômes de femmes entre 25 et 35 ans, à l’aise avec le digital et le numérique, et des dirigeantes quinquagénaires ayant envie de découvrir cet univers. Comme pour Axa, le programme est cadré et chaque femme a défini des objectifs précis.

 

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