La responsabilité sociale et environnementale des entreprises :
Les entreprises ont depuis longtemps agit en faveur de l’environnement ou pour d’autres causes sociales à travers le développement de fondations finançant des causes philanthropiques. Seulement, ces fondations étaient par essence même non lucratives et séparées des activités principales des entreprises. Ce n’est que depuis peu que les entreprises ont commencées à remettre en question l’impact de leurs activités sur l’environnement et la société. Les questions sur les enjeux environnementaux dans les entreprises ont émergées dans les années 1970 alors que la croissance économique commençait à s’essouffler en même temps que les ressources. Petit à petit et jusqu’à aujourd’hui encore, la responsabilité sociale et environnementale des entreprises est de plus en plus engagée. Le sommet de Rio en 1992 est l’une des premières prise de conscience des dérives du capitalisme sur la planète et la société. La responsabilité sociale et environnementale des entreprises ou RSE est alors invoquée pour la première fois. Des démarches RSE ont donc commencé à fleurir dans les entreprises. Seulement, ces démarches sont souvent vécues comme des contraintes et non comme des opportunités stratégiques pour les entreprises qui s’y essaient. Souvent, le développement de politiques RSE est seulement vu comme une opportunité d’améliorer sa réputation et son image et non pas comme un moyen d’innover au sein de son business model.
Les entreprises à mission ou l’opportunité pour voir les choses autrement :
Récemment, dans le cadre de la loi pacte (plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises) du 22 mai 2019, le gouvernement a donné l’occasion de rendre les entreprises plus juste et responsable avec le label de “société à mission”. Ce dernier permet de se fixer des objectifs sociétaux et environnementaux dans le cadre des activités principales des entreprises. Plutôt que de restreindre les activités des entreprises, ce label permet à l’entreprise de se réinventer en se questionnant sur sa raison d’être et d’allier productivité et responsabilité. En effet, lorsqu’une entreprise décide de devenir une une société à mission, elle doit revoir ses statuts en y instaurant une “raison d’être”.
Dans un contexte où les collaborateurs sont toujours plus en quête de sens en entreprise, ce questionnement sur la raison d’être est d’autant plus pertinent. Pour prendre un exemple, la SNCF, en faisant ce choix, a décrit sa raison d’être dans ses statuts ainsi : “la raison d’être de la société est d’apporter à chacun la liberté de se déplacer facilement en préservant la planète.” L’entreprise doit également inscrire sur ses statuts un ou plusieurs engagements sociétaux et environnementaux.
Cette initiative a le mérite d’être une proposition d’allier et de créer une synergie entre activités lucratives et enjeux sociaux. En s’imposant des contraintes légales, ce n’est plus le regard extérieur des consommateurs et des citoyens qui fait pression sur les entreprises mais ce sont les investisseurs et les entrepreneurs eux mêmes qui décident, face aux enjeux du 21ème siècle, de proposer de nouveaux modèles d’activités innovants. En effet, le concept d’entreprise à mission invite à s’interroger de l’intérieur, au sein de sa gouvernance, sur ses pratiques pour se transformer durablement. C’est une ébauche qui tente de réconcilier la responsabilité sociale et environnementale avec la lucrativité. Après tout, ce n’est pas parce qu’une entreprise est sociale et solidaire qu’elle ne doit pas être lucrative, au contraire !
Durant la période du coronavirus, nous avons pu mieux comprendre et voir l’intérêt de certaines pratiques écologiques comme le circuit court et les études qui démontrent une perte de sens des collaborateurs dans leur travail se sont multipliées. De plus, les jeunes talents manifestent de plus en plus leur volonté de travailler dans une entreprise responsable. Au-delà de l’image et de la réputation, les enjeux environnementaux et sociaux sont donc peut être des éléments stratégiques de l’entreprise qui permettent à l’entreprise de maintenir au mieux et à long terme son développement et ses activités.
Sources :
