Dans notre dernier article, nous avons vu qu’il subsistait encore aujourd’hui de fortes inégalités entre les hommes et les femmes. Et cela est visible assez fortement quand on s’attaque aux perceptions des hommes et des femmes sur ces sujets.
Dans leur milieu professionnel ou dans leur vie privée, les femmes sont confrontées à une variété de risques.
Y-a-t-il vraiment une inégalité homme femme quant à la prise de risque ?
Pour répondre à ces interrogations, le CSA a mené son enquête avec l’Observatoire des femmes et de l’assurance en mars 2016.
Tout d’abord, l’étude montre que les femmes seraient plus réticentes à la prise de risques que les hommes. En effet, seul 33% d’entre elles affirment aimer prendre des risques contre 40% des hommes. Cette réticence pourrait être liée à une faible confiance en elles (60%) contrairement aux hommes qui ont beaucoup plus d’assurance (83%). La confiance en soi est l’un des facteurs qui influence le plus la prise de risques.
Les autres facteurs sont l’envie d’entreprendre qui concerne 4 femmes sur 10, (40%) contre presque 5 hommes sur 10 (47%) et l’appât du gain, qui touche 36% des femmes contre 46% des hommes. Ce constat renforce alors les inégalités déjà assez ancrées dans la société d’aujourd’hui. Les hommes sont alors plus prêts à prendre des risques que les femmes car poussés par une envie d’entreprendre plus importante.
Les femmes sont moins attirées par l’entrepreneuriat que les hommes et se projettent moins dans la création d’entreprise. 19% d’entre elles se voient créer leur entreprise contre 27% des hommes, mais dans l’ensemble, des deux côtés, le projet de créer sa société est vu comme une situation à forte prise de risques, tout comme la démission, dans le domaine professionnel.
Le souhait de créer une entreprise serait généralement guidé pour 7 femmes sur 10 par l’épanouissement professionnel, et par le besoin d’indépendance par rapport au statut de salarié pour plus de la moitié d’entre elles (54%). Le milieu professionnel est alors un endroit propice à la prise de risques, selon elles.
Les autres moments favorisant la prise de risques
A part au travail, les femmes acceptent aussi de prendre des risques dans leurs loisirs (32%) ainsi qu’au sein de leurs familles (24%). De plus, certaines activités encouragent les femmes à avoir plus confiance en elles, comme par exemple le sport (25%) et les engagements associatifs (25%), ainsi que les voyages (22%) qui leur permettraient de pouvoir surmonter certaines peurs.
Quel est le profil type d’une femme prête à prendre des risques ?
L’enquête montre que les femmes ont davantage besoin de consulter leur entourage que les hommes (70% contre 62%) et elles sont également plus nombreuses à trouver la prise de risques angoissante (80% contre 71% d’hommes). Cependant, dans l’ensemble, prendre des risques est autant valorisant chez les hommes que chez les femmes, à 85%, et apporte un peu plus d’assurance.
A travers l’étude on observe que les femmes aimant prendre des risques en général auraient entre 18 et 24 ans, feraient parti de la catégorie CSP+, habiteraient en Ile de France et seraient célibataires, sans enfants.
Auteur(s)
- Change the work
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