Mais quelle est cette langue que parlent les startups ?

A force de croiser des startups et des grands groupes chez Change the Work, nous nous sommes rendus compte que les uns et les autres ne parlaient pas souvent la même langue. Nous avons donc décidé, avec l’aide d’un espace de coworking parisien que l’on connait bien, Co-start, de déchiffrer pour vous quelques-uns des termes que vous entendrez le plus souvent dans le monde des entrepreneurs. Découvrons-les à travers les moments de vie de ces derniers.

Quand les startups prototypent leur produit

Prototype startups

Bootcamp / Hackathons / Startups week-end : Inspirés des camps d’entraînement militaires américains, les bootcamps sont des sessions de coaching  et de prototypage intensifs destinées à accélérer un projet. Elles peuvent durer une semaine pour les bootcamps, 2 à 3 jours pour les startups week-end et même moins quand il s’agit des hackathons. Ce format a été pendant longtemps réservé aux entrepreneurs, mais aujourd’hui, les grands groupes en proposent de plus en plus pour attirer les jeunes talents et découvrir de nouvelles idées inspirantes sur leurs thématiques.

Bootstrapping : L’origine du terme est assez originale puisqu’elle vient d’une allusion à l’exploit imaginé par l’auteur des aventures du Baron de Münchhausen, qui consistait à s’extraire d’un marécage en se tirant soi-même par les languettes de ses souliers. Aujourd’hui, pour les startups, le terme implique de créer son entreprise et son premier prototype avec les moyens du bord en “bricolant” en attendant de trouver de premiers clients.

Minimal Viable Product (MVP) : Le MVP ou Minimal Viable Product représente la version la plus minimaliste du produit créé par les startups. Le but est de construire son MVP le plus rapidement possible pour développer son produit à partir de celui-ci. On parle aussi de POC ou Proof of Concept. L’objectif est de prouver qu’il y a un marché et un besoin avant d’investir dans le produit fini.

Lean Startup Le concept de lean startup a été développé par Eric Ries en 2008. L’expression renvoie à une approche spécifique du démarrage d’une activité économique et du lancement d’un produit. Elle repose sur le principe d’itération et de validation d’hypothèses correspondant à tout ce qu’on peut apprendre à travers l’échange avec les utilisateurs cibles. C’est ce qu’enseignent aujourd’hui tous les incubateurs à leurs startups quand ils leur demandent de vérifier que leur produit répond réellement à un besoin.

Quand les startups veulent faire parler d’elles

Pitch de startups

Pitcher : Le pitch est l’un des premiers exercices auxquels se confrontent les entrepreneurs. Vous en avez peut-être entendu parler à travers le fameux “elevator pitch”; la mise en situation dans laquelle vous devez convaincre votre patron en moins de 2 min dans un ascenseur. Et bien, cet exercice est le quotidien des entrepreneurs qui doivent très vite apprendre à raconter leur produit et leur vision en moins de 2 min.

Crowdfunding : C’est la nouvelle manière de trouver des premiers investissements pour une startup : demander à la communauté de croire en son projet et de le financer pour créer un premier prototype. En échange les contributeurs reçoivent des récompenses variant à hauteur de leur contribution. Certaines entreprises aux USA, comme Pebble (montres connectées) ne font leur lancement de nouveaux produits que par ce biais. Si vous êtes intéressés pour contribuer à des projets, vous pourrez en trouver sur Kickstarter, Kiss Kiss Bank Bank ou encore Ulule.

Growth hacking : C’est le marketing des startups, objectif : “hacker la croissance”. Le but est d’accélérer la croissance en se servant de l’audience d’autres acteurs avec plus de notoriété mais aussi en actionnant plusieurs leviers marketing comme les médias sociaux, les newsletters, les relations presses, … L’exemple le plus souvent raconté est celui de Airbnb qui, lors de son lancement, a repris les annonces de Craigslist pour faire grandir ses offres très rapidement.

Traction : C’est ce que demanderont en premier les investisseurs à de jeunes startups avant d’investir chez elles. Ont-elles une traction ? C’est la capacité d’une start-up à toucher ses premiers clients, à faire parler d’elle et à attirer de plus en plus d’utilisateurs. C’est le moment où l’entreprise dépasse le cadre du cercle amical et commence à intéresser des étrangers, la presse et les influenceurs.

L’écosystème autour des startups

Accélérateur de startups

De nombreux acteurs sont très vite apparus autour des startups pour les accompagner, les loger, les financer, les former. Vous entendrez par exemple parler de coworking qui leur permettent de louer des postes de travail dans un espace entourés d’autres entrepreneurs. Certains travaillent beaucoup sur la beauté du lieu, d’autres comme Co-start, sur le collaboratif en créant de nombreux formats pour faire en sorte que les startups mutualisent leurs compétences pour aller plus vite jusqu’à dire qu’ils font du co-doing (on vous racontera ça très bientôt). Les pépinières travaillent sur des offres à peu près similaires en louant des m2 plutôt que des postes.

Puis arrivent les incubateurs et accélérateurs qui accompagnent les startups de manière plus approfondie avec des formations, du mentoring, de la mise en relation avec des investisseurs. Ceci souvent en prenant des parts dans l’entreprise. Vous pourrez distinguer l’incubateur de l’accélérateur à la durée de son programme plus court dans le second cas.

La finance chez les startups

La finance des startups

Unicorn et decacorn : C’est le rêve de certaines startups, faire partie des “licornes” ou “unicorn”. Ce terme est attribué aux start-up valorisées plus d’un milliard de dollars avant même d’être cotées en Bourse. En France, ce sont par exemple des startups comme Blablacar ou ventes privées.  Encore plus puissantes, les decacorn, valorisées à plus de 10 milliards d’Euros.

Slow business vs levée de fond : Pendant quelques années, la tendance a été à la levée de fond. Une startup gagnait en importance une fois que des investisseurs avaient choisi d’y croire en y investissant. Ce qui lui permettait d’ailleurs d’aller beaucoup plus vite. Aujourd’hui, une nouvelle tendance se dessine, celle du slow business qui consiste à grandir un peu moins rapidement mais en ne faisant pas entrer d’investisseurs extérieurs au capital.

Amorçage ou seed : Ce sont les premiers fonds que va lever une startup. En général sur des petits montants et avec des business angels ou des personnes proches d’elles (love money), elle lui permette de démarrer.

 

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