6 métiers qui n’existaient pas il y a 5 ans

6 métiers qui n'existaient pas il y a 5 ans

60% des métiers qui seront exercés en 2030 n’existent pas encore d’après le livre blanc publié par Adecco. Le monde de l’emploi est en plein évolution et le métier de recruteur en transformation pour l’accompagner. Cette semaine, nous vous faisons découvrir quelques métiers qui n’existaient pas il y a 5 ans et qui sont pourtant très recherchés aujourd’hui.

Les métiers du Big Data

Big data Architect ou architecte de données

Nouveau métier : architecte big data

Le big data désigne des ensembles de données qui deviennent tellement volumineux qu’ils en sont difficiles à traiter avec des outils classiques de gestion de base de données ou de gestion de l’information. Tout comme les architectes conçoivent des structures physiques, les architectes de données mettent en place des schémas pour des systèmes de gestion de données. Le métier de l’architecte Big Data est de concevoir un moyen de stocker d’énormes volumes de données et de pouvoir les manipuler et les organiser. Il détermine une stratégie de données, en collaboration avec l’équipe informatique et les managers.

Il a, en général, un profil très technique et les technologies de Big Data telles que Hadoop, Spark ou NoSQL n’ont pas de secrets pour lui. En général, il a une formation et une forte expérience (8 à 15 ans) en informatique et statistiques. Son salaire médian tourne autour de 80K à 120K par an.

L’architecte Big Data fait partie des métiers qui semblent aujourd’hui indispensables pour accompagner les entreprises face à l’explosion des données, le plus souvent due aux transformations digitales des entreprises, aux usages des réseaux sociaux et autres objects connectés. Il s’agit d’un métier très recherché aujourd’hui.

Data Scientist

Data scientist, parmi les métiers les plus sexy du 21ème siècle

Le Data scientist est un spécialiste de la science des données tout comme le Big Data Architect. Cependant son expertise peut intervenir dans de nombreux domaines qui n’ont pas forcément attrait à l’informatique.

Le professionnel analyse les données de l’entreprise, comme par exemple celles concernant les clients, prospects et essaye de répondre aux problématiques (marketing, de marché, commerciale, RH) de la société. Il doit tirer les informations pertinentes de ces ensembles de données afin d’aider au mieux l’entreprise et de restituer son analyse le plus précisément possible sous forme de prospective, de conseils, d’améliorations nécessaires afin de répondre à la stratégie.  En fait, il se sert de cet amas de données de manière intelligente pour en faire profiter l’entreprise.

Les Data Scientists sont devenus des métiers indispensables à la transformation numérique des entreprises et doivent avoir de solides connaissances en statistiques, en mathématiques et en stratégie d’entreprise. Le Data Scientist a même été élu en 2012 : “métier le plus sexy du XXIe siècle” !

Son salaire annuel est compris entre 85 000 et 170 000 Euros.

Les formations pour devenir Data Scientist n’existent que depuis peu. Ce sont les universités américaines qui ont lancé le mouvement et les écoles françaises ont suivies par la suite. En France, on peut retrouver l’ENSAE Paris Tech, Télécom Paris Tech, ou encore Télécom Nancy qui recrutent après un cursus d’ingénieur en mathématiques, en statistiques ou en informatique. HEC propose également des formations de 40 heures à ses étudiants en MBA.

Master Data Manager

Master Data Manager

Restons dans le domaine du Big Data avec le Master Data Manager : Gestionnaire des données de référence.

Le Master Data Manger se rapproche du Data Scientist du fait qu’il soit tout aussi indispensable à la transformation digitale des entreprises. Son rôle est de s’assurer de la sureté des données internes, et de voir si elles sont cohérentes et en ligne avec les objectifs business de l’entreprise. Il doit associer toutes les données utiles de l’entreprise à un seul et unique fichier appelé “fichier maître” qui constitue un point de référence commun.

Il est en quelque sorte chargé de trier toutes les données accumulées par une entreprise et de veiller à leur qualité et leur intégrité. Il doit veiller par exemple à éliminer les doublons et les informations incohérentes ou inexactes afin de pouvoir se retrouver avec des informations claires et précises. Il intervient en général dans les grandes structures avec un volume élevé de données.

Ce professionnel des données doit être formé au stockage et au formatage des données, ainsi qu’aux méthodes d’accès à ces dernières. Le métier se fait plus rare que les deux autres vus précédemment mais selon le site Glassdoor, la rémunération démarre autour de 40 à 50 K€ pour atteindre 80 K€ pour les profils très expérimentés.

Les métiers curieux

Chief Happiness officer

Chief Happiness Officer

Le Chief Happiness Officer fait partie de ces nouveaux métiers nés aux Etats-Unis au sein de la Silicon Valley et qui commencent à se développer de plus en plus en France. D’abord créés dans les startups et dans les services, ces postes se déploient progressivement dans tous les types d’activités et de structures de la “vieille économie” . Le rôle du CHO est de veiller au bien-être des employés, tout simplement. Cela peut paraître assez simple mais il faut le prendre au sérieux car de plus en plus de salariés sont stressés au travail, font des burn-outs et sont de moins en moins productifs.

Il ne sont pas seulement chargés de faire de l’espace de travail un environnement agréable, cela va plus loin. Ils partent du principe que des collaborateurs plus heureux sont plus impliqués et plus efficaces.

Vous l’aurez compris : Le Chief Happiness Officer peut avoir un impact énorme sur le bien-être des salariés, et donc, le succès de l’entreprise.

Un CHO doit disposer de qualités humaines importantes : écoute, empathie, altruisme, charisme, humour, créativité, enthousiasme, et surtout beaucoup d’énergie ! Qu’il dispose de diplômes ou non, l’entreprise fait confiance au CHO pour prendre soin de sa plus grande richesse : ses collaborateurs.

Aujourd’hui, il n’y a pas réellement d’études ou de parcours à suivre pour devenir CHO, mais de nombreux organismes de formations, tels que Happyformance, commencent à travailler sur le sujet.

Télépilote de drones

Télépilote de drones

Les drones, ces petits avions télécommandés utilisés pour diverses tâches sont l’exemple parfait de la transformation digitale de la société. Outil indispensable de notre ère, le marché des drones ne fait que s’accroître et va alors demander des télé-pilotes de mieux en mieux formés. Mais piloter un drone est dangereux et donc soumis à un cadre réglementaire. Les applications sont toutefois nombreuses. Les pilotes de drones sont de plus en plus sollicités dans les secteurs du BTP (Bâtiments et travaux public), de la surveillance, de l’ingénierie, de la photographie et de l’audiovisuel.

Cependant il ne suffit pas de savoir télécommander un drone pour faire carrière dans ce domaine. Les missions du conducteur de drone peuvent varier en fonction du domaine d’activité. Le télépilote doit savoir maîtriser un drone en mode gyroscopique, utiliser un GPS, assurer des prises de vues exploitables, vérifier le niveau de l’autonomie de l’appareil, contrôler les conditions météorologiques avant et pendant le vol, communiquer les données du vol au personnel technique, garantir la mise en place de mesures d’urgences, procéder aux vérifications techniques du drone, rédiger des rapports de vol et les communiquer aux acteurs concernés, utiliser les logiciels en rapport avec le domaine d’activité…

La formation à ce métier peut se faire au sein de compagnies aériennes spécialisées en aéronefs télé-pilotés, de sociétés spécialisées dans le travail aérien, d’entreprises de la défense nationale, de l’armée de l’air, de terre, de la marine, de la gendarmerie, de sociétés ingénieries et productions audiovisuelles…

L’utilisation des drones est très encadrée. Il faut savoir que la réglementation a défini depuis 2012 quatre situations de vol. Le S1 limite l’éloignement à 200 mètres dans une zone non peuplée avec hauteur ne dépassant pas 150 mètres. Le S2 porte l’éloignement à 1 000 mètres. Le S3 permet d’exécuter un vol limité à 100 mètres d’éloignement avec altitude de 150 mètres maximum en agglomération. Le S4 concerne les vols sans limite de distance mais hors zone peuplée. Pour les trois premières situations, un certificat d’aptitude théorique de licence de pilote est obligatoire. Le télépilote de drone peut gagner entre 30 à 60 K€ par an selon le profil.

Domoticien

Domotique, les métiers de la maison connectée

La domotique est certainement LA technologie phare de notre XXIè siècle. Elle est l’ensemble des techniques visant à intégrer à l‘habitat tous les automatismes en matière de sécurité, de gestion d’énergie, de communication…

De plus en plus de maisons et d’entreprises en sont équipés aujourd’hui, et avec l’essor des objets connectés, le métier de domoticien est devenu indispensable et très recherché. Le domoticien a pour rôle de rendre les maisons et bâtiments “intelligents” au moyen de toutes les techniques qui permettent les commandes à distance et les programmations : électronique, électricité, automatismes, informatique…

Il s’agit d’automatiser certains gestes de la vie quotidienne et domestique normalement opérés à la main ou d’alerter l’usager en cas de problème. Mais le champ d’activité de ces métiers ne se limite pas à la maison individuelle : il englobe aussi les immeubles collectifs, logements et bureaux.

Le métier de domoticien peut être accessible avec un BTS Fluides, énergies et domotique, un BTS Électrotechnique, une licence pro Sciences et technologie électricité et électronique spécialité systèmes électroniques de sécurité et télésurveillance et un master pro Sciences, technologies, santé mention électronique spécialité domotique et réseaux intérieurs. Les écoles d’ingénieurs ont aussi des filières en relation avec la domotique.

Un technicien débutant peut espérer 1 600€ bruts par mois. Un ingénieur débutant peut prétendre à un salaire allant de 2 000€ à 2 200€ bruts par mois.

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